En guise de souhait pour le fête de Pâques, en ces temps violents et troublés, un poème de Jean Mambrino, confrère jésuite, dont j'aime beaucoup l'écriture...
Malgré le mal hideux, l'élévation des cimes.
Les rires des torrents, les sapins crêtés d'or.
Le chevreuil de profil flairant l'air de l'aurore.
La neige qui baise l'azur du ciel azyme.
La rose toute émue de l'odeur de la nuit.
L'arbre dont le feuillage est né de la lumière.
Les épousailles de la lune avec la mer.
Le temps perdu d'où sort la verdeur d'aujourd'hui.
Les enfants innocents dans les bras d'Élohim.
Le meurtri que materne un bon samaritain.
L'agonisant guidé vers le premier Jardin.
Malgré le mal hideux, la Tendresse unanime.
Jean Mambrino, Les Ténèbres de l'espérance, éditions Arfuyen, 2007.